Le contact entre les dents de l’arcade du bas et celles de l’arcade du haut ne se fait que lorsque nous mâchons ou avalons notre salive. Ces temps de contact mis bout à bout durent environ 20 minutes par jour. En raison du stress ou de l’anxiété, certaines personnes se mettent à serrer des dents pendant plusieurs heures, de jour comme de nuit, et de manière consciente ou non : on parle alors de bruxisme.
À l’heure actuelle, on estime que le bruxisme touche 6 à 20 % des adultes, qui l'expérimentent au moins une fois dans leur vie.
En règle générale, le bruxisme se retrouve chez les patients stressés et/ou angoissés. Il est souvent déclenché à la suite d’un choc émotionnel, comme la perte d’emploi, un deuil ou une séparation. Les gens introvertis semblent en être davantage sujets. Il s’agit là d’une manière d’extérioriser les émotions par une contraction des mâchoires.
Si vous souffrez de bruxisme, vous pourriez expérimenter certains de ces symptômes :
Le bruxisme provoque une usure anormale et prématurée des surfaces de contact des dents. Cela peut entraîner des déchaussements et une érosion des racines (la racine apparaissant devient alors sensible au froid et au chaud)
L’effet de pression lié au bruxisme peut provoquer des fêlures voire des fractures de dents, même si celles-ci étaient auparavant saines. Si aucun traitement n’intervient à temps, l’émail des dents peut alors complètement disparaître, comme s’il avait été meulé. La dentine disparaît ensuite, exposant la pulpe (qui contient le nerf) aux très nombreuses sources d’agressions extérieures.
La diminution de la hauteur des dents, par usure, entraîne également une perturbation au niveau de la relation entre la mâchoire du haut et du bas : la mâchoire inférieure glisse vers l’avant, donnant l’impression que le menton s’est largement avancé.